Se promener dans le Musée archéologique national de Madrid est un voyage à travers l’histoire de l’Espagne depuis la préhistoire.
Aujourd’hui, je vous propose un bref résumé des choses à voir sur place.
C’est parti !
Musée archéologique de Madrid : sommaire de l’article
Musée archéologique de Madrid : l’idole de l’œil
Datant d’environ 3000 ans avant J.-C., à l’âge du cuivre, l’idole de l’œil représente une figure humaine. Même si elle présente un style schématique, elle semble étonnamment moderne.
Quelques lignes sur l’albâtre représentent efficacement les sourcils, les cheveux en zigzag tombant dans le dos, les yeux immenses et, en dessous, des lignes intrigantes qui pourraient représenter des tatouages ou de la peinture sur le visage.
Initialement placé dans un dolmen comme élément funéraire, les yeux captivants et grands ouverts restent un mystère encore aujourd’hui.
Découvrez l’art phénicien
Commerçants habiles et grands navigateurs, les Phéniciens ont établi des colonies le long des côtes méditerranéennes pour créer un empire commercial outre-mer.
Ils atteignirent l’extrémité occidentale de la mer et fondèrent en 1100 av. J.-C. la ville actuelle de Cadix, qui est censée être la plus ancienne ville encore habitée d’Europe occidentale !
Le musée abrite un sympathique personnage au masque d’or trouvé dans la ville du sud. C’est l’un des plus beaux témoignages de la présence des Phéniciens dans l’Espagne ancienne.
Musée archéologique de Madrid : la ceinture d’Aliseda
Cette ceinture fait partie du mobilier funéraire d’un couple qui, d’après le luxe des pièces trouvées, devait être riche.
Il s’agit de ce que l’on appelle le « magot d’Aliseda », l’un des nombreux trésors datant de 700 à 500 avant JC.
Influencées par le charme oriental apporté par les Phéniciens, les cultures locales ont généré une civilisation unique dont l’histoire est encore entourée de mythes, comparable à celle de l’Atlantide.
La ceinture réalisée avec des techniques d’orfèvrerie typiquement orientales, telles que la granulation et le filigrane, et pleine de motifs ornementaux du Proche-Orient, se présente comme un aperçu de cette civilisation perdue.
Rencontrez la Dame de Baza
À l’intérieur d’une statue se trouve les restes incinérés d’une jeune femme décédée dans la première moitié du IVe siècle avant JC.
Cette sculpture polychrome en calcaire est une sorte d’urne funéraire monumentale. Le naturalisme des traits de son visage pourrait être le portrait d’une personne précise peut-être divinisée après sa mort.
Assise majestueusement sur son trône ailé, la dame de Baza reste l’un des nombreux mystères non élucidés de l’art ibérique.
Musée archéologique de Madrid : l’étonnante Dame d’Elche
Depuis sa découverte précoce et accidentelle en 1897, la Dame d’Elche est devenue l’œuvre la plus emblématique de l’art ibérique et l’un des meilleurs échantillons d’art antique en Espagne.
L’artiste, s’il n’était pas grec, était au moins en contact avec des ateliers helléniques. Mais on ne peut s’empêcher d’admirer tous les ornements qui habillent la dame, qui évoquent l’orfèvrerie tartessienne et l’art oriental.
Ne ratez pas les taureaux de Costitx
Le culte du taureau était répandu dans toute la Méditerranée antique. La culture talayotique, une civilisation de l’âge du fer apparu sur les îles de Minorque et de Majorque, semblait également faire l’éloge de ce puissant animal.
Il est possible qu’il s’agisse de figures de proue de navires d’une autre culture méditerranéenne capturés par des pirates talayotiques et fièrement exposés comme trophée à Majorque.
Dans certaines tavernes traditionnelles d’Espagne, on peut encore voir des têtes de taureaux morts accrochées aux murs en guise de trophée après la corrida.
Le musée archéologique de Madrid est un lieu que vous devez voir une fois lors de votre visite. Je vous conseille d’y faire un tour si vous souhaitez passer un moment dans l’histoire de Madrid.
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